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Stanley Enow: de hein père à my way
Depuis quelques jours, le Camerounais savoure le nouvel opus de l'artiste musicien Stanley Enow, my way.
Par Rédaction bonaberi: Dsm Mido le 21/09/2018
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S’étant aussi fait connaitre par le pseudonyme « Bayangui BOY », Stanley EBAI ENOW est né à Bafoussam, le 08 février.

Le garçon grandit normalement, faisant ses classes dans les artères de Bafoussam où il s’est forgé une réputation à l’école primaire de Bafoussam, lycée bilingue de la même ville et enfin Martin Luther King. Plus tard, il devient animateur radio et TV. Le « King Kong » ne sait pas encore qu’il fera bouger les lignes. Protégé de Tony Nobody, son mentor le prend sous son aile. Il pose sa voix sur des spots et émissions. Parallèlement il est Host dans de grands évènements hip-hop.

N’ayant pas encore la culture du net poussée comme aujourd’hui. Tony Nobody diffuse pour la première fois dans son émission « MBOA » sur Canal2 international, un clip vidéo tourné dans un concept ghetto du Cameroun. Le titre de la chanson « Hein Père ». Avec une mélodie avant-gardiste, l’appropriation de la chanson par les jeunes du Mboa ne tarde pas. Sur toutes les chaines de radio et TV, le clip et la musique passent et repassent. Nous sommes en 2013… Le début d’une longue aventure.
Un mod?le de communication
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Motherland Empire voit le jour, le logo est rétro : Une femme, mère de l’humanité, puisant de l’eau dans une calebasse en portant un bébé sur son dos.

Sûrement un clin d’œil à ses origines. Ayant une formation en communication des entreprises, le jeune rappeur va la mettre en pratique. Le visuel est mis en avant.

Des tee-shirts « On est High Père » sont floqués, mais aussi des bracelets, des casquettes, des bermudas ; une innovation. Aujourd’hui encore les autres artistes se sont lancés dans ce sillage; c’est dire de la vision que Stanley a déjà. En 2014 suivront des sorties : TumbuBoss (2014), King Kong (2015),NjamaNjamaCow (2014),Work hard (2015). Toujours aux devants de la scène, mais...
Controverw?
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Seulement il est clair que trop de lumière vous expose. Le natif de Bafoussam se retrouve le mal aimé du public et du milieu.
Beaucoup lui souhaitent une fin rapide. Pour certaines personnes des média, le constat est bien décevant : des collaborations très peu fructueuses, une côte de popularité au plus bas, un label Motherland Empire qui n’a signé personne d’autre que lui depuis sa création, des singles passés presque inaperçus, absent de la scène médiatique camerounaise….
En gros, les actualités de Stanley Enow se résument à parler encore et toujours de ses (très nombreux) projets et poster des photos sur les réseaux sociaux.

C’est la fin de Stanley Enow. Il est clair que ce dernier n’est pas très ami des médias urbains camerounais. Il préfère s’ouvrir à l’extérieur (Afrique du Sud, Nigéria, USA) car incompris. Ajouté à tout ça, la controverse sur sa collaboration avec Locko qui est en entrain de monter à ce moment-là sur le titre « Bounce » où Locko y posera sa voix, mais n’apparaitra jamais dans le clip. Une énorme polémique s’en suivra. Pareil pour l’épisode avec Dynastie, les deux n’hésiteront pas à clasher par médias interposés. Pourtant de ses erreurs, l’homme murit et grandit.
La maturation
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ration
On a souvent pour habitude de dire que « seuls les imbéciles ne changent pas », c’est le cas de Stanley Enow qui, avec le temps se remet en question, et se rend très vite compte qu’il aura un rôle à jouer dans le Game. Surtout que ce même Game a le vent en poupe. A l’international, il est connu et son travail est reconnu. 2014 : Best New Act aux MTV Africa Music Awards, 2016 : BEST ARTIST IN AFRICAN HIP-HOP aux AFRIMA Awards 2016, son aura est en train de monter, du moins n’a d’ailleurs jamais baissé. Son album « Soldier like a papa » est dans les bacs et est apprécié de la critique. Mais cela ne lui suffit pas. Il va rencontrer Dynastie pour enterrer la hache de guerre ; un geste fort dans le domaine. Pour casser avec l’image de quelqu’un de renfermé, et avec l’aide d’un influenceur (aujourd’hui à la tête d’une Société de conseils : DN Consulting), Dariche Nehdi qui ne l’a jamais lâché, ils vont organiser un plan média de grande envergure ; le patron de Motherland veut soigner son image, et devient plus accessible au Cameroun désormais. Il collabore plus que jamais, mais il a une idée derrière la tête : s’associer avec ses frères et montrer à la concurrence internationale qu’il va falloir compter sur la jeunesse, contredire tout le monde qui raconte que le Game est mauvais, dangereux et égoïste. En 2018 il sort « Elle est là, Caramel ft Davido , Casanova « qui connaissent un franc succès. Il est en tournée constante à l’étranger. Sa mission, mettre le 237 en avant de par sa musique, son vestimentaire mais aussi son style.

Toutefois, il prépare également la sortie de son prochain album. On sait déjà qu’il sera distribué par TIDAL de Jay’z. Stanley ne chôme vraiment pas. Dans la cour des grands, il veut une place.
Seulement une bombe nous est réservée, et c’est le 16 Septembre 2018 que le public le saura. D’un coup de maitre, un chef d’œuvre « My Way ». Cette chanson lui parle car lui rappelle d’où il vient.

Il se rappelle de ses erreurs et du fait que certains le trouvaient « renfermé », il tend la main ; et c’est tout naturellement que l’on retrouvera en featuring sur cette chanson Locko, mais aussi un tout nouveau Tzy Panchak. Comme guest star pour le vidéogramme, il fait appel à Pit Baccardi : patron d’Empire Company, Daphné qui est produite par Steven’s, Fulbert finaliste de The Voice Africa, la miss Etoile Cameroun 2015 : Ivana ONONINO, les influenceurs et hommes de média : Dariche Nehdi, Laura Dave, Brice Albin et Martin Camus MIMB, à l’évènementiel Chinois Yangue, et le footballeur Clinton NJIE. Le tout bien monté, c’est beau. La critique est positive, tout le monde ne peut que se rendre compte de la maturation du produit « Stanley ». A noter, le toucher de Dr KENG STEPHENS sur ce vidéogramme.

La dernière pierre que l’on peut souhaiter à cet édifice c’est la production d’une newbie de la musique sous le label Motherland Music.
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