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Cameroun: Presidentielle 2018, la ruée vers les réseaux sociaux.
Twitter, Facebook, WhatsApp et autres sont plus que jamais utilisés dans la course au fauteuil présidentiel.
Par Rédaction: le 18/07/2018
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Jusqu’à vendredi dernier en début de journée, les spéculations allaient encore bon train sur le mode de communication qu’allait utiliser le président Paul Biya pour répondre aux multiples appels à candidature, tant des militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), la formation politique dont il est le président, que des autres acteurs de la société civile. Les plus optimistes avaient penché pour une annonce radiotélévisée classique.

D’autres pensaient à une lettre, comme il le fît déjà un certain 3 novembre 2009, s’adressant aux militants du RDPC et à ses compatriotes, trois jours avant la commémoration du 27e anniversaire de son accession à la magistrature suprême.

Certains ont pensé à une interview qu’il accorderait pour dire « Oui » aux multiples sollicitations à briguer un nouveau mandat à la tête de l’Etat. Usité.

Un simple communiqué alors. Méthode quelque peu rigide. Ces argumentations allaient donc bon train jusqu’à ce vendredi 13 juillet 2018 à 10 h lorsque la réponse est tombée en 42 mots sous la forme d’un … tweet, adressé tant à ses compatriotes vivant au Cameroun que ceux se trouvant en dehors des frontières du triangle national. Puis, comme une trainée de poudre, le message a été reçu. Ici au Cameroun comme à l’étranger.

Certains de ceux qui ont reçu le message tout de suite ont d’abord cru à un « Fake news », jusqu’à se rendre à l’évidence. On le voit donc, Paul Biya que l’on retrouve déjà sur Facebook ne fait pas que recommander l’usage des réseaux sociaux à son gouvernement. Mais il convient de relever que comme le président de la République, ils sont nombreux les prétendants à la candidature à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 qui ont investi les réseaux sociaux numériques depuis de nombreux mois.





Un site internet a été ouvert à cet effet pour le compte du plénipotentiaire du Social Democratic Front (SDF), Osih Joshua. Twitter et Facebook sont également abondamment utilisés par Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

L’ancien bâtonnier Akere T. Muna et son mouvement « Now » est également dans cette mouvance. Que dire d’Issa Habiba, la présidente de l’Union des populations du Cameroun (UPC), d’Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) ou de Jean-Jacques Ekindi, le président du Mouvement progressiste (MP).

Ces acteurs sont tous présents sur la toile et diffusent régulièrement des informations sur leurs activités respectives.
D’autres qui n’envisagent sans doute pas de faire acte de candidature à la prochaine élection présidentielle ont également compris la nécessité de s’y retrouver. C’est le cas d’Issa Tchiroma Bakary, le président du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC). C’est d’ailleurs par un tweet que ce dernier a salué l’acte de candidature du président national du RDPC.


Les hommes politiques au Cameroun ont compris que la communication politique qui a pour vocation à aider à l’élection de la personne qu’elle sert avant ou pendant une campagne électorale et à favoriser le soutien de l’opinion publique au cours d’un mandat a, avec les réseaux sociaux, un nouvel outil qui permet de mieux faire passer son message et surtout de toucher plus facilement, et pourquoi ne pas le dire, à moindre coût, le plus grand nombre.
© Cameroon Tribune : Jean Francis BELIBI
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